Le Programme

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Les invité(e)s

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mercredi 21 avril 2010

Hommage à Benjamin Béret.



Vaison Invite le Polar ? Vaison, ville noire ? Quelle étrange idée.
Pourquoi pas : « Moscou, ville lumière » « Kinshasa, ville du ski ».
Vaison la Romaine : c’est le marché du mardi, le ciel bleu et la douceur des platanes de la place Montfort. C’est un peu de mistral mais pas trop, juste ce qu’il faut pour dégager le ciel et nous rappeler que Vaison c’est le sud, la douceur de vivre…
Vaison c’est les ruines antiques et la cité médiévale, le pont sur l’Ouvèze comme le trait d’union d’une ville chargée d’histoire.
Vaison la Romaine n’a pas son Jean Claude Izzo qui la propulserait, à l’instar de Marseille, vers les sommets du roman noir, égalant Chicago, Baltimore, New York, Washington mais aussi Stockholm, et Paris.

Pourtant, en organisant ces premières rencontres autour des littératures policières, nous sommes allés fouiller dans les archives et les malles à la recherche d’une idée originale.
Nous avons rencontré Lambert Marboeuf, une personne âgée (comme dit la bienséance, mais laissez-moi dire un vieux !) à l’œil toujours pétillant lorsqu’il s’agit d’évoquer un bon vieux polar. Qui aurait pu taper la causette avec Léo Malet sur les bancs de la fac de Montpellier ! Et vous savez comme moi que tous les vieux de ce genre sont de vraies bibliothèques ambulantes. Quelle ne fut pas notre surprise lorsqu’il exhuma de sa mémoire un auteur, certes très local puisque jamais sorti de son tiroir, mais de talent, qui sous le nom de Benjamin Béret avait pondu dans les années 30 toute une série de petits romans policiers dont voici en vrac quelques titres évocateurs : « Meurtres à la Vilasse », « L’oublié du Donjon », « Ouvèze, cadavre », « Monfort-midable assassin ». Ce ne sont que des feuillets tapés à la machine et un peu jaunis par le temps. De ces petits travaux d’écriture que beaucoup d’entre nous gardent dans leur placard. En espérant peut-être secrètement connaître le sort de Kafka. À la lecture, on trouvait dans ces petits opuscules : parfois du polar historique antique ou médiéval, d’autres fois une ambiance proche du Boucher de Chabrol, ou du Corbeau de Clouzot.
L’auteur avait su mettre parfaitement en évidence l’oppressante ambiance d’une étroite cité en proie à la folie du crime. Les conciliabules et les regards biaiseux, les chuchotements et les assourdissantes rumeurs, les silences complices et les colères dévastatrices.
Un plaisir de lecture. Une découverte. Une heureuse découverte. Un grand merci à toi, feu Benjamin Béret !

Bien sûr, vous l’avez deviné tout ceci n’est que le fruit de mon imagination. Mais sait-on jamais… Pourquoi Marcus Malte, Stéphanie Benson ou Catherine Fradier etc, séduits par les beautés vaisonnaises ne deviendraient-ils pas nos J-C Izzo à nous ? Peut-être l’atelier d’écriture verra-t-il naître le Benjamin Béret de demain ? Qui sait. Alors mieux vaut être là les 29-30 mai, on sait jamais ! Noubliez pas, c’est à la Ferme des Arts !
Qui sait ?

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