Le Programme

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Les invité(e)s

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lundi 24 mai 2010

Le plein d’idées cadeaux pour la fête des mères.

Les beaux jours arrivent, et comme la Nature ne fait rien au hasard, elle a eu la bonne idée de faire en sorte qu’ils s’allongent aussi. Le monde est bien fait, n’est-ce pas ? C’est le printemps et, comme chaque printemps, nous allons tous fêter nos mamans.

Sous la tendre férule de leur maîtresse, dans les écoles de France et de Navarre, nos enfants confectionnent de leurs petites mains potelées de charmants colliers de nouilles, des bracelets de haricots, des vide-poches en pot de yaourt, harmonieusement enrobés de feutrine mauve et jaune, des boîtes à bijoux Caprice des Dieux et des magnifiques pieds de lampe de chez Préfontaines, consignés, certes, mais quand on aime, on ne compte pas[1]. Les fleuristes parent leur vitrine de posters de mamans blondes servies sur lit de fleurs avec un sourire Colgate collé aux dents. Ils ont la même vraisemblance que les affiches de propagande du réalisme soviétique vantant le bonheur des Kolhkozes. Ah, non. C’est vrai ! Ça s’appelle de la communication. Mais enfin, messieurs les publicitaires et autres communicants, nos mamans sont-elles toutes des n…… qui rêvent de fleurs roses ou pastel sur leur plateau petit déjeuner en écoutant : « Dream in Blue, je rêve en bleu, I dream in blue »[2]. Non, non et non….

Alors, à toutes celles qui veulent en finir avec le Diktat du pastel, voilà une petite liste non exhaustive pour remplir le panier à cadeaux.

Votre maman est une grande lectrice de Elle, elle aime ce qui a de style et de la classe, offrez-lui n’importe lequel Marcus Malte.

Votre maman s’intéresse à l’histoire de l’Amérique et ne supporte pas les inégalités raciales, offrez-lui : Jusqu’à ce que mort s’en suive de Roger Martin.

Votre maman a toujours été mystérieuse. Elle connaît l’Argentine comme sa poche mais n’en parle que rarement, offrez lui : Camino 999 , de Catherine Fradier.

Si elle regarde Star Wars, parle comme maître Yoda et vous a toujours protégé des réseaux pédophiles,choisissez plutôt La colère des Enfants déchus du même auteur of course.

Votre maman a toujours rêvé de « voir Marseille et mourir », offrez-lui Sans Pitié d’Olivier Thomas.

Dès que Navarro était fini, votre maman se plongeait dans un bon bouquin, pensez à Tito Topin.

Elle a toujours craqué pour les hommes à la barbe de 3 jours qui baroudent et sentent le cheval, nous avons la Jeunesse de Blueberry de François Corteggiani.

Votre maman a toujours rêvé de faire flic, mais elle avait peur de ce monde masculin, détrompez-la avec Les chroniques de la main courante de Serge Reynaud.

Dans sa jeunesse, elle a craqué lors d’un voyage en Grèce pour un viril autochtone, remémorez lui l’expérience avec Le Grec d’Al Coutelis.

Elle vous agace avec Star Academy et la Nouvelle Star, vous qui n’aimez que les Sex Pistol et Black Sabbath, calmez-la grâce à la lecture de Shooting Star de Stéphanie Benson.

C’est vraiment une mauvaise cuisinière, faites-la réfléchir aux conséquences de son incompétence avec Tirez sur le caviste de Chantal Pelletier.

Elle se prend pour le Nombril du monde. Avec les polars historiques de Valdez, rétablissez la vérité : c’est Cuzco, le nombril du monde, pas toi tra lala lala.

Etc… etc… Puis en rentrant le soir, vous pourrez faire réciter à votre petite dernière, les bras chargés de livres dédicacés, devant sa maman les yeux remplis d’émotion contenu, cette petite polésie.

Plouf Plouf (Révérence)

Bonjour, je m’appelle Perinne

Ma maman, elle bouquine

Des polars policiers

Avec gendarmes et prisonniers.

Des bouquins y en a plein la maison

Et ce week-end. Y en a Vaison.[3]



[1] Merci à Pierre Desproges.

[2] L’auteur ne remercie ni François Valéry, ni Sophie Marceau.

[3] Un grand merci au grand Pierre Desproges, un polète inestimable.

samedi 22 mai 2010

Joachim Sebastiano Valdez est-il Rascar Capac ?

La dernière fois que j’ai eu affaire aux Incas,c’était dans Les 7 boules de cristal et Tintin et le Temple du Soleil. Autant dire que ça fait un bail. Bon certes, j’en garde un souvenir vif. Après tout, il avait bien raison Rascar Capac de vouloir se venger des professeurs Bergamote et consort qui avaient violé sa tombe. Bien sûr, je voulais quand même que le reporter à la houppette infroissable sauve cet étourdi de Tournesol qui avait enfilé malencontreusement le bracelet de l’Inca. Mais comme disait ce personnage avec qui Tintin parlait dans le train le menant à Moulinsart : « Aussi, pourquoi ne laisse-t-on pas ces gens tranquilles ? Que dirions-nous si les Egyptiens ou les Péruviens venaient, chez nous, ouvrir les tombeaux de nos rois ? … Hein, que dirions-nous ? »

Heureusement Joachim Sebastiano Valdez démontre qu’avec un stylo, il peut rendre hommage à l’Empire des 4 horizons bien mieux qu’un pilleur de tombes. Malgré les crimes et complots, on le lit en se disant : « on ne serait pas mal au XVème siècle dans l’Empire des quatre horizons ». En suivant les pas de Tuapac Hualpa, l’enquêteur impérial, le Nombril du monde semble se découvrir au fil des pages comme on découvre une ville dans un voyage lointain. On ouvre le livre, on débarque, on commence à se ballader dans Cuzco. D’abord, comme un touriste, on se dit que jamais on ne retiendra le nom de tous les temples qu’on visite. Puis on devient familier des lieux et peu à peu, sans s’en apercevoir, on se promène dans les pages avec aisance et délectation comme si les quartiers de Cuzco n’avaient plus de secret pour nous.

On se prend aussi d’amitié pour Tupac Hualpa. Comme lui, on se dit que cela ne doit pas être mal de partager son temps entre la sensuelle Anas et l’esprit fin d’Ocllo. « Celui qui voit tout » a perdu sa chère épouse mais a sauvé l’Inca de la noyade et survole de sa sagesse les beaux romans policiers et historiques de Valdez. Il mène son enquête au rythme des lamas - « Quand lama fâché, lui toujours faire ainsi, senor ! » Eh, oui Tintin ne me lâche pas -. Et ce rythme est plus humain que celui des ordinateurs, on a le temps de savourer l’ambiance d’un empire qui fascine par sa cruauté et son raffinement.

On referme le livre en se disant que vraiment Joachim Sebastiano Valdez n’est pas Rascar Capac. Même l’Inca outragé aurait aimé cette belle façon de rendre hommage à son empire des 4 horizons. : le Tahuantitsuyu.

lundi 17 mai 2010

Olivier Thomas : Sans pitié et sans voix.

Sans pitié, la trilogie dessinée par Olivier Thomas laisse sans voix.

Vous aimez le polar, vous aimerez Sans Pitié.

Vous aimez les histoires à ne pas laisser entre toutes les mains, vous aimerez Sans Pitié.

Vous aimez Meurtres pour Mémoire[1], vous aimerez Sans Pitié.

Vous aimez Jim Thompson, vous aimerez Sans Pitié .
Vous aimez les dessins qui plaquent une ambiance, vous aimerez Sans Pitié.

Vous aimez les traits fins et précis, vous aimerez sans Pitié.

Vous aimez les scénars qui scotchent au canapé, vous aimerez Sans Pitié.

Vous aimez détester avec délectation les vestiges de l’OAS, vous aimerez Sans Pitié.

Vous aimez qu’on règle leur compte aux caïds, vous aimerez Sans Pitié.

Vous aimez le Marseille de J-C Izzo et de Maurice Attia, vous aimerez Sans Pitié.

Vous aimez les décors de rave, vous aimerez sans Pitié.

Vous aimez Ravel, vous aimerez Sans Pitié.

Vous aimerez Sans Pitié et cela vous laissera sans voix.



[1] Daenincks signe la préface de Sans Pitié et cela ne peut qu’évoquer les souvenirs du désormais classique Meurtres pour mémoire. On dirait que le parrain a soufflé sur les filleuls le don de la réussite.

mercredi 12 mai 2010

Sophie Salleron

Mes premières années de l'enfance passées sur les terres brûlantes d'Afrique m'ont sûrement prédestinée à raconter des histoires...
Après avoir suivi une formation au conte à l'école du conte de Bruxelles, je me lance dans le grand océan des histoires.
Mes premières histoires sont racontées en Corse, puis je monte un spectacle intitulé "Ressac" où je collecte des témoignages de vie de vieilles personnes de l'île d'Oléron. Après quelques stages de contes avec Louis Espinassous, conteur pyrénéen, Colette Estin sur "comment raconter les mythes grecs", Catherine Lamouroux, Je participe aujourd'hui à Paris aux ateliers d' Henri Gougaud.
Je raconte dans les lieux que le conte aime : écoles, maisons de retraite, festivals...
et aussi dans les lieux où il n'est pas attendu...
Les spectacles se créent au fil des rencontres...

Sophie règle ses « contes ».


Sophie Saleron conte des histoires.

Tout le monde le sait. C’est notoire.

Comme nulle autre, elle fait vivre les personnages

Mais, mais, mais … MAIS attention à l’âge !

Les contes de Sophie ne sont pas pour les petits

Même s’ils n’ont plus peur du loup

Il ne faut pas venir avec les bambis.

Car Mesdames, messieurs les adultes, et oui !

Sophie Saleron conte pour vous.

NB : eh, oui ! Malgré lecture et relecture, une erreur nous a échappé. Sophie Saleron qui nous doit nous enchanter le samedi et le dimanche est une conteuse pour adultes. Ce spectacle n’est donc pas pour les petits et les grands. Mais seulement pour les grands !

Polar à Chabeuil et ailleurs, Catherine Fradier

Lettre ouverte à la mairie de Chabeuil.

Messieurs les conseillers municipaux,

À n’en point douter votre « petite bourgade de 6000 habitants, sise entre Rhône et Vercors, Chabeuil, est un endroit où il fait bon vivre », dixit votre charmant site Internet. Les photos fleuries des ruelles estivales et de la mairie illustrent à merveille cette douceur de la vie à la française. On a l’air de vivre à Chabeuil wie Gott in Frankreich[1] ainsi que disent nos germaniques cousins. Qui pourrait résister à l’envie de dévorer quelques caillettes dans les restaurants gastronomiques de votre bonne cité ?

Mais n’y a-t-il aucun d’entre vous qui sache lire, nom d’une pipe ? Comment se fait-il que vous n’ayez pas distingué sur votre site, celle par qui la notoriété arrive ? Car le polar a sa géographie. Léo Malet déambule dans Paris. Jean Claude Izzo se balade dans Marseille. Henning Mankel arpente Stockholm. Catherine Fradier rôde dans Chabeuil.

Combien d’automobilistes roulant à vive allure sur l’A7, avides lecteurs de romans policiers associent votre charmante commune à celle dont le talent est reconnu par tous les prix délivrés au style de roman dans lequel elle exerce sa plume ? Moi, je vais vous le dire : beaucoup ! Et j’en suis car, comme la France entière, jamais je n’avais entendu parler de votre bourgade avant d’ouvrir La colère des enfants déchus.

Bien sûr les romans de Catherine Fradier sont bien plus qu’une ode à Chabeuil. Mais la référence y est constante. Il faut dire qu’elle doit être un peu géographe à ses heures. Les personnages de Catherine sont souvent en mouvement de Valence, à Lyon, de Marseille au Vercors. Le grand quart sud-est de la France semble être son territoire de prédilection. Mais rien ne les retient en France et les personnages voyagent en Italie ou en Argentine (Camino 999). Catherine est un auteur de son temps c’est-à-dire mondial. Elle semble nous dire que les ramifications des organisations criminelles sont comme l’économie moderne : mondiale. Les sujets qu’elle aborde (Opus Dei, pédophilie) sont sensibles et elle les traite sans sensiblerie juste du réalisme et de l’efficacité. Quelle bonne surprise nous réserve-t-elle dans Cristal Défense qu’elle présentera à Vaison-la-Romaine les 29 et 30 mai ? Une histoire qui dévie vers les arcanes de la guerre économique internationale.

On peut se rendre à Besançon pour voir la maison de naissance d’Hugo, à Etretat marcher sur les pas de Maupassant, à Rochefort dans la maison de Loti, à Nyons sur les traces de Barjavel… Et à Chabeuil : pour les caillettes ! Voyons ! Alors qu’ici prennent source les polars de la Grande Catherine !

Messieurs, les conseillers Municipaux, je ne vous salue pas.



[1] Comme Dieu en France.

Cher Roger Martin,

Je suis « la dame du CDI » et j’ai remarqué sur l’excellent blog des 1ères rencontres des littératures policières une lettre de Steve Hostinne. Je vous prie d’excuser l’impertinence de cet élève qui pose à l’établissement bien des problèmes.

En tout cas, je serai moi aussi à la Ferme des Arts le 29 ou le 30 mai. Je viendrai sans doute accompagnée de maman puisque c’est la fête des mères. Nous sommes toutes les deux de grandes admiratrices de votre travail de critique mais aussi de romancier et de scénariste. Nous avons plein de questions à vous poser et nous vous avons loupé lors de votre venue en Avignon. A son âge, maman ne peut plus sortir en soirée et elle n’a pas voulu que je prenne la voiture toute seule le . C’est donc un peu comme une séance de rattrapage à domicile. J’ai au CDI tous les tomes de AmeriKKKa et je peux vous dire qu’ils sortent. Comment ne pas se sensibiliser au KKK avec une telle approche à la fois documentée et ludique ? Combien de professeurs d’histoire, d’éducation civique ou d’anglais le conseillent aux apprenants… Il faut dire que votre bibliographie est assez impressionnante et bien malin qui pourrait ne pas trouver de quoi s’y satisfaire. Enfin on ne sait pas par quel bout commencer votre éloge. Mais j’attends avec impatience le 29-30 mai pour vous le faire de vive voix.

Cordialement, Marie-Thérèse Roupette

jeudi 6 mai 2010

Al Coutelis sauve la Grèce.


La Grèce, la Grèce. Si vous n’aviez vu jamais vu On a volé la cuisse de Jupiter ; vous voilà servi par l’info. La Grèce, la Grèce : sa ruine, son plan de sauvetage, ses manifestations. La Grèce, victime du cynisme des banques, du surendettement et de que sais-je encore ? La mythologie grecque a donné son nom à l’Europe, le réalisme franco-germanique lui rend la monnaie de sa pièce avec quelques milliards d’euro. Faut-il y voir un signe des temps ?


Le crépuscule de l’Olympe. Adieu le pays de Socrate et de Platon, d’Epidaure et de Delphes, de la Moussaka et de l’Ouzo, de Nana Mouskouri et de Demis Roussos. Adieu les clichés, et bienvenue dans la real politik.

Heureusement «certains grecs ont choisi d’émigrer chez nous ». C’est le cas des aïeuls de Théo Papoutsonoukadar, le héros d’Al Coutelis. Les superbes couvertures des albums (2 tomes De la poudre et des balles, prix Méditerranée 2006 et Ligne de Dope, 2009) parus chez Glénat sont une invitation forte à saisir les bouquins. Allez, trempez-y vos yeux. Ça y est, vous êtes scotchés.

Ce commissaire principal à Paris. Ce flic, quoi, est un peu philosophe quand même. C’est un calme mais un peu nerveux quand même. De temps à autre. Juste le temps de se rappeler qu’il fut champion de lutte. Et ça lui sert. Car, dans les milieux pourris qu’il démantèle, les leçons de catéchisme ont depuis longtemps été oubliées. On ne tend pas l’autre joue. Ce commissaire principal à Paris. Ce flic, quoi. C’est un peu le mec qu’on voudrait être : intègre, dépourvu d’ambition, calme et costaud à la fois.


Le trait précis et vif à la fois d’Al Coutelis modèle un dessin plein d’énergie qui campe à merveille le personnage atypique de Théo. Les histoires nous plongent dans le cœur d’un monde pas très rose -magnifié par une mise en couleur qui joue de la lumière et de l’ombre- : racisme ordinaire, réseaux de prostitution, dopage. Et le Grec se ballade là dedans avec la classe discrète d’un Lino Ventura de Bande Dessinée capable de vous citer Démocrite et Aldous Huxley. On referme les bouquins après un récit passionnant et documenté, on prend quelques minutes pour réfléchir aux Grecs. Et on se demande qui va sauver l’Europe, le FMI de DSK ou la démocratie athénienne ? Mais ça c’est une autre histoire.

Roger Martin

Chér Roger Martin,

La dame du CDI ma dit qu’il faut aller voire sur votre site internet. Vous avait lu plein de livres pour l’humanité. Vous ête un bienfaiteur de l’humanité (hebdo, bien sûr). Et surtout de moi. Parce que g une fiche de lecture a randre à ma prof de franssais.

Alors je vé venir vous voire le 29 ou le 30 mai à Vaison la Romaine si vous pouvez en préparer une.

Moi ça ma rangerai parce que la prof, de toute façon, elle verra pas la diffèrance.

Une fois, un copain il a fé une fiche de lecture sur un livre qu’existé même pas ; il a eu 14. C’est vrai. Je trouve que s’est hyper unjuste.

Vous pouvé résumer le livre que vous voulait de toute façon je les pas lu. Rendez-vous à la Ferme des Zarts. N’oublié pas la fiche de lecture.

Merci davansse

Steve hostinne, éléve de 3ème 7 (les boss !)

mardi 4 mai 2010

Catherine Fradier


Grand Prix de la littérature policière pour La colère des enfants déchus, récidive dans l’excellence avec Camino 999 (Grand Prix du Polar SNCF). Avec Cristal Défense, une trilogie commence. L’auteur viendra nous la présenter.

dimanche 2 mai 2010

Serge Reynaud, pétillant et humaniste.

Les bulles de champagne ont besoin de poussière pour exister. Ne me demandez pas pourquoi ? Mais plus il y a de poussière, plus il y a de bulles dans votre verre de champagne. Le recueil de Serge Reynaud obéit au même phénomène : les chroniques qu’il compile pétillent comme des bulles de champagnes grâce aux poussières de notre société.

Attention : S. Reynaud n’est pas de ces flics de séries américaines qui nettoient la poussière à gros coup de torchon dans la gueule. Ce qui l’intéresse ce sont les bulles… la beauté du métier de flic. Il parle du commissariat en connaisseur puisqu’il est sur le terrain pour vendanger les histoires vécues. De sa propre vie et de celles de ses collègues, il a tiré ses Chroniques de la main courante.

Mais, rassurez-vous, on est bien loin du style PV faute d’orthographe, car S. Reynaud nous livre avant tout un regard : toujours personnel et délicat, souvent drôle, parfois dur. Les gaffes, les statistiques, les dépressions, les fous rires, les incohérences, les solidarités, le racisme, les rencontres insolites rien n’a échappé à l’œil de Serge Reynaud. Là où chacun n’aurait vu que la banalité de son quotidien, il a su déceler des bulles de champagne.

Et c’est dans ce regard que réside la grande force de son livre. Car toutes ces histoires que nous n’avons pas vécues deviennent les nôtres. Quand l’un est en sympathie avec l’autre, ne doit-on pas parler d’humanisme ? Humanisme : un grand mot , bien peu souvent associé à l’image du flic, mais l’humanisme de Serge Reynaud transpire dans tous ses mots. Il parvient à nous rendre sympathique les « Pinot simple flic ». Plus besoin de vous plonger dans les archétypes littéraires du style Wallander , allez au commissariat du coin vous trouverez pas mal de types bien. Et tout ça parce que simplement, S. Reynaud n’est pas seulement un flic qui écrit c’est surtout un écrivain qui est flic.

Bouche à oreilles.

C’est le 1er mai. Fête du travail. L’été en douce ascension. Chacun va voir si le muguet qu’il a dans le coin secret de son jardin a fait tintinnabuler ses clochettes à la bonne date. C’est une journée paisible et un jour férié que personne ne semble encore contester. Dire qu’on ne sait même pas combien il coûte à la sécurité sociale ! Incroyable. On pourra certes travailler le dimanche pour revendiquer notre liberté mais pas le 1er mai.

Le mois de mai commence et pour l’association des Pages Noires, c’est l’attente qui s’amenuise. On colle notre si belle affiche (Merci, Monsieur Coutelis), on tracte, on blogue… On peaufine, on s’impatiente, on se réjouit du temps qui passe. C’est le 1er mai et son cortège d’attente. Au moins on sait ce qu’on attend : une flopée de bons auteurs, un panier garni d’animations. Bien sûr, un peu de soleil. Et surtout beaucoup de bonheur. Bref, on revendique juste que tout marche comme on l’a prévu. Y a pas de raison !

C’est un peu comme un anniversaire quand on est gosse. On attend presque toute l’année. On sait que la surprise sera belle. Mais le jour J, on a envie que tous les copains soient là pour partager la fête. Alors on vous le dit franco, sans vous la fête sera moins belle. Et comme les amis de nos amis sont nos amis. N’oubliez pas de les prévenir. Bouche à oreilles, bouche à oreilles, bouche à bouche (tiens, je viens d’en caler un qui en profite !). Alors on reprend bouche à oreilles, bouche à oreilles….

jeudi 29 avril 2010

François Corteggiani

François Corteggiani est le talentueux scénariste Du silence et du Sang. 16 tomes haletants dont l’intégrale 2 parue en 2010 est un vrai bonheur. Scénariste de la Jeunesse de Blueberry, il travaille aussi avec Yves Rodier à l’écriture de Une Aventures du détective Simon Nian dont le 2ème tome Les démons de Pertransac permet aux amateurs d’anagramme de deviner une intrigue sur un certain géant de Provence.

vendredi 23 avril 2010

Malte, embarquement immédiat.

Marcus Malte est une île. Méditerranéenne, bien sûr. Hors des flots de la littérature contemporaine, il émerge et on l’aborde avec confiance sachant, avec certitude, que dans sa production déjà abondante, on trouvera toujours une crique où réfugier nos yeux de lecteurs.

L’île de Malte réserve bien des surprises au voyageur immobile. Elle deviendra rapidement pour vous comme un jardin foisonnant auquel il faut apporter des soins attentifs et réguliers. Un jardin que vous parcourrez dès le matin et si possible jusqu’au soir. Réservez votre dernier coup d’œil - juste avant de fermer les yeux - sur une page de ce Garden of love (Zulma, 2007). Rien ne vaut ce moment-là !

Mais Malte s’est d’abord un style (de vie, sans doute aussi !). Une fois sur le rivage de Malte, équipé bien sûr d’un masque et d’un tuba, (laissez tomber les palmes, on irait trop vite. Il ne faut pas oublier qu’on a abordé Malte. Faut en profiter, s’en délecter !), on peut commencer par faire un peu du snorkeling, rester à la surface et suivre son style comme de merveilleux poissons multicolores. Mais, si vous goûtez au snorkeling, sachez que Malte vous donnera l’envie de vous lancer dans la plongée sous-marine. Et là ! Une fois franchie la noirceur. Lorsque le soleil se noie dans les profondeurs du style. Vous en prendrez plein les yeux. Équipez-vous de bouteilles (d’oxygène, bien sûr) longue durée car lorsque que vous aurez plongé une seule et unique fois dans le style de Malte, la remontée risque d’être difficile. Respectez bien les paliers de décompression. On risque parfois le vertige alterno-stylistique : à savoir que le cerveau reçoit des phrases qu’il se délecte à interpréter, il ne connaît plus très bien sa position dans l’espace-temps. Ce vertige est souvent passager, de 30 secondes à quelques minutes mais plus fréquemment, dans le cas de Malte, quelques heures. On murmure que les plus accros aux mots, descendent en apnée. Mais l’auteur de ce texte décline toute responsabilité pour les phénomènes d’addiction. Sachez simplement que cela existe.

Marcus Malte écrit des livres en relief : des montagnes vertigineuses succèdent aux plaines accueillantes. Et le touriste littéraire peut s’y promener sans aucune lassitude. Visitez Intérieur Nord (Zulma, 2008) et je vous jure bien que vous ne laisserez pas La part des Chiens (Folio, 2008). C’est bizarre comme sur l’île de Malte (bien sûr), on a l’impression d’être au centre du monde, d’y être en communication avec toutes les constellations en nyctalope. Parfois, c’est un vrai Carnage, Constellation. Marcus sent, ressent et ressent… il travaille le lecteur comme le ressac travaille la falaise. Mais, nous, bien à l’abri dans notre maison en haut de la falaise, on attend qu’une chose c’est qu’elle tombe et qu’on s’y noie, dans Marcus Malte.

Benjamin Béret 2

225èmes Rencontres des Littératures Policières.

Discours prononcé de 29 mai 2235 par le maire de Vaison de la Romaine

« Chers concitoyens, chères concitoyennes, amis Vaisonnais, amies Vaisonnaises, c’est avec émotion mais aussi reconnaissance que nous sommes réunis aujourd’hui pour inaugurer cette modeste plaque commémorative du 14 avenue Jules Ferry. Dans ce lieu si cher à notre cœur se situait, et tous les Vaisonnais, petits et grands, jeunes et anciens le savent. Dans ce lieu chargé de culture, les Vaisonnais jamais ne l’oublieront, se situait cette librairie si chère à nos cœurs, qui a fait de notre cité le cœur de la France littéraire. Des Phrases Courtes, quel joli nom pour une si longue histoire. Cette plaque à la mémoire d’Hervé et Marie Savel ou devrais-je dire Marie et Hervé Savel tant leurs destins sont liés comme ils sont liés à l’histoire de notre bonne ville de Vaison la Romaine. Leurs impulsions amicales et leurs enthousiasmes bienveillants sont à l’initiative des 1ères Rencontres des Littératures policières qui eurent lieu les 29 et 30 mai 2010 à la Ferme des Arts.

De cette manifestation qu’ils souhaitaient modeste et conviviale, pouvaient-ils prévoir le succès populaire ? Pouvaient-ils prévoir que le Prix Benjamin Béret surclasserait tous les autres prix littéraires ? Qu’a apporté le prix Benjamin Béret que nous décernerons la semaine prochaine pour les 220ème fois lors des Rencontres des littératures policières de Vaison la Romaine ?

À cette question, il n’y a qu’une seule réponse claire et limpide, sans équivoque et qui tient en un seul mot : tout. En quelques années, le prix Benjamin Béret créé comme une boutade a séduit d’abord les auteurs, puis les initiés, puis les amateurs et enfin le grand public. Supplantant peu à peu l’académisme du Goncourt, le prix Benjamin Béret a su garder la fraîcheur des premiers jours et de l’innovation de l’atelier d’écriture dont il est né. Vaison la Romaine lui doit, à lui plus encore qu’aux romains, son statut national voire international. Qui oserait contester à notre cité antique le titre envié de capitale littéraire ? Le prix BB, comme nous aimons à le nommer ici, est une signature de la ville, une marque de renom et de qualité. Ce prix qui a su faire entrer le roman policier dans la cour des grands. Ce prix qui a décloisonné un genre pour en faire LE genre de référence du XXI et surtout de notre XXII siècle, ce prix nous le devons à Marie et Hervé Savel bien sûr mais aussi à leurs compagnons de la première heure, des esprits forts et clairvoyants réunis dans l’association des Pages Noires, initiateurs des 1ères Rencontres des littératures Policières de Vaison la Romaine.

Chers concitoyens, chères concitoyennes, amis Vaisonnais, amies Vaisonnaises, nous n’étions pas à la Ferme des Arts le 29 et le 30 mai 2010. Nous n’étions pas aux 1ères rencontres des littératures policières de Vaison la Romaine. Nous ne pouvons désormais que le regretter amèrement. »

Applaudissements vifs et nourris des 25 000 personnes présentes lors du dévoilement de la plaque commémorative.

Fait à Vaison la Romaine de 29 mai 2235

mercredi 21 avril 2010

Stéphanie BENSON

Née à Londres en 1959 de mère institutrice et de père fonctionnaire, elle a grandi en dévorant des romans. Mon enfance s’est envolée avec Tolkien, Dickens, Du Maurier et Peake, mon adolescence a tenu le coup grâce à Lawrence, Keats, Eliot et Orwell... Après un bac littéraire, elle part à Keele University pour une licence de psychologie et de russe puis s’installe définitivement en France en 1981.

Elle travaille comme éducatrice, puis en 1986 décide de tenter l’écriture d’un roman. Se pose alors la question de la langue. Je ne maîtrisais pas parfaitement le français, mais en même temps, écrire en anglais alors que je vivais à des milliers de kilomètres de ce pays et à des années-lumière de mes origines me semblait inutile, stérile.

Les éditions l’Atalante publient son premier roman, Une Chauve-souris dans le grenier, en 1995. Elle obtient le prix Michel Lebrun de la ville du Mans en 1997 pour son troisième roman : Le Loup dans la lune bleue. Elle est couronnée par le festival Polar dans la ville de Saint-Quentin-en-Yvelines en 1998 pour L’Adoration des bergers (deuxième tome de la trilogie Le Maître des agneaux). Elle reçoit le Prix du meilleur polar 1999 du Salon de Montigny-lès-Cormeilles pour Si Sombre Liverpool (premier tome du diptyque Synchronicité). Dans la même période, elle se lance dans le roman policier jeunesse avec Cauchemar-rail aux éditions Syros, et reçoit le prix des sept tours d’or 1999 pour son roman jeunesse Le mystère de la toile d’araignée (Editions Albin Michel) et le prix Isidor 2006 pour Haute Tension (Albin Michel). En 2000, elle crée la série Epicur aux éditions du Seuil, aujourd’hui traduite en plusieurs langues, et en 2002, inaugure les enquêtes de Lucy Van Garrett et crée le premier éco-polar où les enjeux de l’enquête rejoignent ceux de la planète.

Elle a également écrit des nouvelles noires, fantastiques ou de science-fiction pour des anthologies, des quotidiens et des magazines, de la poésie pour accompagner le travail de deux photographes, ainsi que des pièces de théâtre dont des pièces radiophoniques pour France Inter et France Culture. En 2005 elle collabore à l’écriture de la série Mafiosa pour Canal Plus, diffusée en décembre 2006.

Stéphanie Benson est aujourd’hui considérée comme l’un des meilleurs auteurs de Noir de la nouvelle génération.

Hommage à Benjamin Béret.



Vaison Invite le Polar ? Vaison, ville noire ? Quelle étrange idée.
Pourquoi pas : « Moscou, ville lumière » « Kinshasa, ville du ski ».
Vaison la Romaine : c’est le marché du mardi, le ciel bleu et la douceur des platanes de la place Montfort. C’est un peu de mistral mais pas trop, juste ce qu’il faut pour dégager le ciel et nous rappeler que Vaison c’est le sud, la douceur de vivre…
Vaison c’est les ruines antiques et la cité médiévale, le pont sur l’Ouvèze comme le trait d’union d’une ville chargée d’histoire.
Vaison la Romaine n’a pas son Jean Claude Izzo qui la propulserait, à l’instar de Marseille, vers les sommets du roman noir, égalant Chicago, Baltimore, New York, Washington mais aussi Stockholm, et Paris.

Pourtant, en organisant ces premières rencontres autour des littératures policières, nous sommes allés fouiller dans les archives et les malles à la recherche d’une idée originale.
Nous avons rencontré Lambert Marboeuf, une personne âgée (comme dit la bienséance, mais laissez-moi dire un vieux !) à l’œil toujours pétillant lorsqu’il s’agit d’évoquer un bon vieux polar. Qui aurait pu taper la causette avec Léo Malet sur les bancs de la fac de Montpellier ! Et vous savez comme moi que tous les vieux de ce genre sont de vraies bibliothèques ambulantes. Quelle ne fut pas notre surprise lorsqu’il exhuma de sa mémoire un auteur, certes très local puisque jamais sorti de son tiroir, mais de talent, qui sous le nom de Benjamin Béret avait pondu dans les années 30 toute une série de petits romans policiers dont voici en vrac quelques titres évocateurs : « Meurtres à la Vilasse », « L’oublié du Donjon », « Ouvèze, cadavre », « Monfort-midable assassin ». Ce ne sont que des feuillets tapés à la machine et un peu jaunis par le temps. De ces petits travaux d’écriture que beaucoup d’entre nous gardent dans leur placard. En espérant peut-être secrètement connaître le sort de Kafka. À la lecture, on trouvait dans ces petits opuscules : parfois du polar historique antique ou médiéval, d’autres fois une ambiance proche du Boucher de Chabrol, ou du Corbeau de Clouzot.
L’auteur avait su mettre parfaitement en évidence l’oppressante ambiance d’une étroite cité en proie à la folie du crime. Les conciliabules et les regards biaiseux, les chuchotements et les assourdissantes rumeurs, les silences complices et les colères dévastatrices.
Un plaisir de lecture. Une découverte. Une heureuse découverte. Un grand merci à toi, feu Benjamin Béret !

Bien sûr, vous l’avez deviné tout ceci n’est que le fruit de mon imagination. Mais sait-on jamais… Pourquoi Marcus Malte, Stéphanie Benson ou Catherine Fradier etc, séduits par les beautés vaisonnaises ne deviendraient-ils pas nos J-C Izzo à nous ? Peut-être l’atelier d’écriture verra-t-il naître le Benjamin Béret de demain ? Qui sait. Alors mieux vaut être là les 29-30 mai, on sait jamais ! Noubliez pas, c’est à la Ferme des Arts !
Qui sait ?

samedi 17 avril 2010

Le délit :1ère Rencontres autour des Littératures Policières. Vaison Invite le Polar.

Lieu du délit : Ferme des Arts, Vaison la Romaine.

Date et heure du délit :

Samedi 29 mai de 15 heures à 18 heures

Dimanche 30 mai de 11 heures à13 heures

De 14h30 à 19 heures.

Appel à temoin :

Toutes les personnes sont invitées à venir sur les lieux du délit, en famille, petits et grands, seul ou accompagné, passionnés ou amateurs, simples curieux ou véritables adeptes du polar, lecteurs ou pas, tous ceux qui aiment les histoires et qui sont branchés sur le monde, les touristes et les vaisonnais d’ici et des alentours, ceux qui veulent voir les auteurs, leur parler, les rencontrer mais aussi ceux qui veulent simplement les regarder, ces êtres qui inventent, écrivent et nous régalent.

Venez nombreux partager un moment convivial et animé !

LES ANIMATIONS

Samedi 29 mai 2010

15h00 : Sophie Saleron, conteuse, vous donne rendez-vous à la Ferme des Arts pour vous entraîner dans le monde plein de noirceur d’Edgar Allan Poe. Suivez ces pas sur les traces de celui qui est considéré comme l’inventeur du roman policier. Notre maître à tous, of course.

15h00 – 17h00 : Atelier d’écriture animé par Isabelle Chaval au 1er étage de la Ferme des Arts. Pour y participer, il faut s’inscrire à partir du 12 mai à la librairie Les Phrases Courtes (rue Jules Ferry, Vaison). Les places sont limitées (12), mais chaque participant doit se munir d’un bloc papier et d’un stylo comme tout bon détective mais aussi d’une paire de ciseau et d’un esprit affutés.

17h00 : Lecture par J-C Ramseyer, comédien, qui a concocté un programme vraiment explosif James Ellroy, Michael Connely.Comme dirait Nougaro : « C’est pas du Ronsard, c’est de l’Amerloque ». Mais que c’est bon !

Dimanche 30 mai 2010

11h00 : Les 12 heureux inscrits à la librairie Des Phrases Courtes, Rue Jules Ferry à Vaison la Romaine munis de leur bloc papier, d’un stylo et d’un ciseau pourront exercer leur talent d’écrivains en herbe avec Isabelle Chaval à l’atelier d’écriture.

14h30 : Après le pionner du roman policier, Sophie Saleron, nous délectera à nouveau de quelques contes noirs et savoureux pour les petits et les grands qui aiment les histoires. Comme Alfred Hitchcock en son temps, nous laisserons planer le mystère : Sophie Saleron présente….

16h00 : A la Ferme des Arts,conférence de Didier Poudevigne sur le thème Crime et Châtiments. A la fois victimologue et criminologue, D. Poudevigne met en lumière tous les méandres du parcours judiciaire du nœud au dénouement.

17h00 : Lecture par J-C Ramseyer, qui persiste et signe dans un programme si savoureux qu’on s’en lècherait les babines : Joe Gores, Stuart M. Kaminski, Michael Malone, Robert B. Parker. Que des poids lourds, des références. En un mot des « big-boss ».

Lecture dans les maisons de retraite par J-C Ramseyer

Musique




Nos invités


Marcus Malte, notre parrain auteur à consommer de 7 à 77 ans. Avec ses livres jeunesse comme Scarrels ou adulte tel Garden of Love (Grand Prix des Lectrices de ELLE), Marcus Malte plonge les lecteurs dans un monde obscur… qui est aussi le nôtre.


Stéphanie Benson, la plus française des auteurs britishs, trempe désormais sa plume dans un café bien noir pour nous livrer des romans savoureux et corsés. Avec son roman jeunesse Shooting Star elle pourrait bien être la star du week-end.

Catherine Fradier, Grand Prix de la littérature policière pour La colère des enfants déchus, récidive dans l’excellence avec Camino 999 (Grand Prix du Polar SNCF). Avec Cristal Défense, une trilogie commence. L’auteur viendra nous la présenter.

Tito Topin, Grand Prix de la littérature policière, l’inventeur de Navarro revenu aux romans brille comme un diamant noir. Après la trilogie des Bentch, Tito Topin a écrit Parfois je me sens comme un enfant sans mère (Rivages Noir) et, nous, parfois on se sent un peu comme les enfants de Tito & Cie.

Chantal Pelletier, dans Montmartre Mont des Martyrs, laisse traîner son enquêteur Maurice Laice dans les pas de Léo Malet. Un régal. Nous lui réservons donc la Suite Noire Royale, la seule digne de l’adaptation de son roman Tirez sur la caviste qui a régalé nos soirées télé.

Serge Reynaud, ce policier dans ses Chroniques de la Main Courante, nous entraîne de l’autre côté du miroir, dans l’univers d’un commissariat, un vrai, entre rigolade, gaffe et angoisse. Un regard tendrement cocasse.

Joachim Sebastiano Valdez est un cas dans le roman noir. Ses intrigues nous plongent dans le monde andin. Vraiment cet auteur est Inca. À découvrir.

Roger Martin, rien à redire sur le critique du roman policier à l’Humanité-Hebdo, une rencontre exaltante en perspective avec un fin connaisseur du genre. On lira le scénariste d’ Amerikkka (EP Editions) Jusqu’à ce que mort s’en suive (Ed Cherche Midi)

BANDE DESSINEE

Olivier Thomas dessine dans Sans Pitié un Marseille loin des clichés de la bonne mère. La cité phocéenne offre encore une fois un décor somptueux à cette série jonchée des cadavres de l’histoire méditerranéenne.

François Corteggiani, Talentueux scénariste Du silence et du Sang. 16 tomes haletants dont l’intégrale 2 parue en 2010 est un vrai bonheur.'il est le scénariste de La jeunesse de Blueberry et souligner l'une de ses créations le détective Simon NIAN (Dont il assure le scénario) 2 Tomes parus aux éditions Glénat et dont plus particulièrement le deuxième : "Les démons de Pertransac" (Anagramme de Carpentras) peut permettre à des yeux avisés de distinguer une intrigue sur les pentes d'un certain géant de la Provence.

Al Coutelis, nous dessine en ce moment une série cruelle à souhait Di Cazzo. Le tome 2 Di Cazzo contre les maîtres du monde témoigne avec délectation de toutes les joyeusetés de notre monde. Auteur de la série Le Grec dont le deuxième opus est attendu pour le 22 Avril 2010. Une ambiance noire très dark dans la lignée d'un certain Jean Pierre Melville graphique.

vendredi 5 mars 2010

Pour le samedi 29 et le dimanche 30 mai 2010 nous vous préparons la première rencontre autour des littératures policières qui se déroulera à Vaison la Romaine (Vaucluse).

Autrement dit du polar bien noir pour tous, dans tous les formats, dans tout ses états... d'arrestation.

Au fil des nuits nous allons vous dévoiler les noms de nos invités et en particulier Le Parrain de cette première édition.

Nous vous proposerons la rencontre avec des auteurs, un genre littéraire.


- Un fond de désillusion sociale, un doigt de culture, un zeste de flemme, une mesure de cynisme et une bonne dose de rêves juvéniles. Remuez le tout et servez frais. J'oublie quelque chose?
- Non.Peut-être un soupçon de revanche.

Tonino Benacquista
Les Morsures de l'aube
Rivages/Noir n° 143 page 24